Georges Perec et Paul Klee. La chambre

Je me suis intéressée à la biographie et à l'œuvre de Paul Klee tout spécialement à partir de l'épigraphe choisi par Georges Perec pour le préambule de son roman « LA VIE MODE D'EMPLOI » : 

L'œil suit les chemins qui lui ont été ménagés dans l'œuvre
(Pädagogisches Skizzenbuch)


Et dès que j'ai commencé à lire sur Paul Klee je n'ai pas cessé de trouver des coïncidences entre lui et Georges Perec ; entre le travail, plutôt, de ces deux artistes, l'un peintre, l'autre écrivain.
En voilà un exemple : le thème de la chambre. 

Voir ici.
Para comprender el mundo circundante y para conocerse a sí mismo, el joven Klee miraba a su alrededor y trataba de conocer el espacio que tenía más cerca, el de su habitación; así, la dibujó como se le aparecía realmente en 1896.

Voir ici.
Luego, en 1897, trazó su planta, en un análisis preciso en sus detalles, incluso con anotaciones que denotan casi el deseo de apropiarse de ese espacio.

Dans « La chambre », un des chapitres d' « ESPÈCES D'ESPACES », on lit :

Je garde une mémoire exceptionnelle, je la crois même assez prodigieuse, de tous les lieux où j'ai dormi (...) il me suffit simplement, lorsque de suis couché, de fermer les yeux et de penser avec un minimum d'application à un lieu donné pour que presque instantanément tous les détails de la chambre, l'emplacement des portes et des fenêtres, la disposition des meubles, me reviennent en mémoire, pour que, plus précisément encore, je ressente la sensation presque physiqye d'être à nouveau couché dans cette chambre.
Ainsi :
ROCK (Cornouailles)
Été 1954
Lorsque l'on ouvre la porte, le lit est presque tout de suite à gauche. C'est un lit très étroit, et la chambre aussi est très étroite (à quelques centimètres près, la largeur du lit plus la largeur de la porte, soit guère plus d'un mètre cinquante) et elle n'est pas beaucoup plus longue que large. Dans le prolongement du lit, il y a une petite armoire-penderie. Tout au fond une fenêtre à guillotine. À droite, une table de toilette à dessus de marbre, avec une cuvette et un pot d'eau, dont je ne crois pas m'être beaucoup servis.
Je suis presque sûr qu'il y avait une reproduction encadrée sur le mur de gauche, en face du lit : non pas n'importe quelle chromo, mais peut-être un Renoir ou un Sisley (...).


Tous les Billets de la série « FRANÇAIS - Mode d'emploi. OuLiPo », voir ici. 

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